Refus d'obtempérer à Paris : des policiers tirent sur une voiture, deux morts

Publié : 25 avril 2022 à 6h40 par Michaël Livret avec AFP

Refus d'obtempérer à Paris : des policiers tirent sur une voiture, deux morts
Refus d'obtempérer à Paris : des policiers tirent sur une voiture, deux morts
Crédit : Ludovic MARIN / AFP

Sur le Pont-Neuf, en plein centre de Paris, des policiers ont tiré dimanche peu avant minuit sur une voiture qui a tenté de les percuter selon une source policière, tuant deux de ses occupants et blessant une troisième personne.

Les faits se sont déroulés peu avant minuit, quelques heures après la réélection du président Emmanuel Macron fêtée au Champs-de-Mars, sans que l'on puisse établir à ce stade un lien avec cet évènement politique. 

Ils se sont produits sur le Pont-Neuf, le plus vieux de la capitale, enjambant la Seine et situé à la pointe de l'île de la Cité. D'après les premiers éléments recueillis, selon une source policière, le véhicule circulait à contresens quand les policiers ont voulu le contrôler. 

Un important dispositif policier

Les occupants du véhicule auraient alors foncé sur les agents qui ont fait usage de leur arme, faisant deux morts et un blessé, a indiqué cette même source. La procureure de Paris Laure Beccuau est arrivée vers 1H30 sur place avant de repartir une heure plus tard. 

Un important dispositif policier était déployé aux abords. À la lumière de lampes torches et sous les lampadaires, sur le pont dominée par la statue équestre d'Henri IV, la police scientifique s'affairait autour de deux corps à terre, recouverts de draps blancs, situés près du véhicule, l'un sur un trottoir et l'autre sur la chaussée.

La Police des polices saisie

Le véhicule est de type Polo Volkswagen et de couleur sombre, immatriculé à Paris. L'enquête a été confiée au 1er district de la police judiciaire pour "tentative d'homicide volontaire sur personnes dépositaires de l'autorité publique", a indiqué le parquet de Paris.

L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie, a indiqué une source policière. C'est le cas systématiquement dès qu'un policier fait usage de son arme.