JO 2024 : inscription dès le 10 mai pour pouvoir circuler librement dans Paris

Un véritable défi en terme sécuritaire... À 108 jours de l'ouverture de Paris 2024, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a détaillé les modalités du périmètre de sécurité mis en place cet été à Paris, dans une longue interview pour le journal le Parsien.

On parle des zones de compétition mais aussi la Seine et son contour, qui seront le théâtre de la cérémonie d’ouverture le 26 juillet prochain. Le ministre de l’Intérieur a dévoilé la date à partir de laquelle on pourra s'inscrire pour obtenir un laissez-passer ; ce sera le 10 mai.

L'inscription en ligne sera obligatoire pour obtenir un QR code afin d'accéder à certains secteurs dans Paris. Une semaine avant la cérémonie d’ouverture, ce laissez-passer sera obligatoire à toute personne devant passer par ce périmètre (en gris sur le schéma ci-dessous, le périmètre se nomme Silt pour la loi Sécurité intérieure et lutte contre le terrorisme).

Si vous êtes visiteur, travailleur ou résident dans la zone vous avez besoin de vous enregistrer pour générer ce QR code qu’il faudra présenter à l’un des 45 000 policiers ou gendarmes en charge de la surveillance.
Vous pourrez aussi l’imprimer si vous le souhaitez et le présenter accompagné de votre pièce d’identité, une fois à l’intérieur « votre liberté de mouvement sera totale » précise le ministre.

Ce dispositif concerne beaucoup de monde et intéresse particulièrement les personnes qui habitent cette zone grisée, car vous ne pourrez pas rentrer chez vous sans le précieux sésame, il est donc important de prévenir vos invités avant qu’ils ne vous rendent visite, que ce soit pour boire un café 3 jours avant la cérémonie ou pour venir profiter du spectacle depuis votre balcon le jour J.
Gérald Darmanin a également précisé qu’avec le concours de la mairie de Paris, du porte-à-porte sera réalisé pour distribuer des tracts pour aider les personnes à s’inscrire, notamment les aînés.

La zone en rouge ne permet pas la circulation sauf en cas de dérogation, les ponts en rose accueilleront du public et ceux en marron seront utilisés pour le spectacle et la logistique de la cérémonie d'ouverture.

Plus de détails seront communiqués dans les jours à venir par la Préfecture de police de Paris, mais on sait qu’à partir de 13h le jour de la cérémonie d’ouverture, le dispositif de circulation sera très restrictif avec « un quasi-arrêt » de la circulation. Avant cela il sera tout de même permis de passer sur 5 ponts de la capitale (en vert sur le croquis), 4 par la voie motorisée (Notre Dame, Sully, Iéna et Invalides) et une passerelle piétonne (Léopold-Sédar Senghor) mais sans s’y arrêter.
A l’intérieur de ce périmètre antiterroriste, des zones souterraines seront aussi inaccessibles : une quinzaine de stations de métro ne seront pas ouvertes et les conducteurs ne marqueront pas l’arrêt.

Et pour finir, l’accès à certains lieux sera déplacé et/ou fermé. Le Louvre et l’Institut du Monde arabe seront accessibles via des entrées alternatives à l’extérieur du périmètre Silt, ainsi que les gares d’Orsay et d’Austerlitz. Il faudra présenter votre réservation pour les lieux se visitant ou un billet de train s’il s’agit d’une gare.

Des Jeux Olympiques qui « commencent » le 8 mai.

Le premier défi en termes de logistique et de sécurité sera l’arrivée de la flamme olympique le 8 mai prochain à Marseille.
Dès qu’elle quittera le Belem, le ministère de l’Intérieur prendra le relais de l’armée pour son transit et sa sécurité. 150 000 personnes sont attendues sur le Vieux-Port, 3000 bateaux doivent être déminés pour l’occasion : Une étape-test pour les forces de sécurité qui devront gérer le flot de visiteurs, et les éventuelles « menaces » contestataires : sit-in pour ralentir le parcours de la flamme, personnes qui essaient d’éteindre la flamme…Chaque parcours emprunté par la torche aura un itinéraire bis afin de contourner d’éventuels problèmes.

Par ailleurs, Gérald Darmanin a ajouté que la France recevrait l’aide d’autres pays, avec 2500 policiers et gendarmes étrangers déployés avec les brigades anti-bombes par exemple ou encore le prêt de brigades de chiens anti-stups. La possibilité que des agents de sécurité soient armés selon la réglementation en vigueur n’est pas exclue non plus par le ministre.

Sur les 205 délégations olympiques participantes, aucune n’a refusé de défiler, ce qui laisse entendre que les pays font confiance au dispositif prévu par la France et le Comité international olympique.