Papillomavirus : une campagne de vaccination lancée pour les élèves de 5e au collège
Publié : 4 septembre 2023 à 12h50 par Elodie Quesnel
A l'occasion de cette nouvelle rentrée scolaire, une campagne de vaccination gratuite est lancée à destination des collégiens et collégiennes de 5e. Objectif : éradiquer la circulation de ce virus responsable de milliers de nouveaux cas de cancers chaque année en France.
Il est responsable de pas moins 6 000 nouveaux cas de cancers chaque année, en France. Réservé pendant longtemps aux jeunes filles, le vaccin contre le Papillomavirus humain est aussi ouvert aux jeunes garçons depuis 2021. Un sujet de santé public que le gouvernement a décidé de prendre à bras le corps. En ce lundi 4 septembre, jour de rentrée scolaire, une campagne de vaccination est lancée à destination des élèves de 5e. Dans certaines régions, cette vaccination pourra se faire gratuitement au sein même des collèges, grâce à une collaboration entre Agence régionale de santé et rectorat.
Comment se déroule la campagne ? La vaccination est préconisée dès l'âge de 12 ans. Une autorisation parentale sera distribuée aux parents d'élèves pour qu'ils décident si oui ou non, ils veulent faire vacciner leur enfant. La première dose sera injectée à partir du 2 octobre. La seconde entre avril et juin. Ce sont les centres de vaccination qui se rendront dans les collèges pour procéder aux injections. L'idée de proposer cette vaccination a pour but de réduire les inégalités. Car cette vaccination sera gratuite. Pas de reste à charge pour les parents qui ne bénéficieraient pas de mutuelle.
LE HPV : UN VIRUS PAS SI ANODIN
Les HPV (Papillomavirus Humain) restent très contagieux. Il en existe plus de 200 types et ils s'attrapent le plus souvent lors de rapports sexuels (avec ou sans pénétration). Dans 90% des cas, le corps humain élimine de lui même le virus. Mais sur les 10 % restant, les infections à HPV sont responsables de lésions précancéreuses du col de l'utérus et de pas moins de 6300 cancers dont 3000 du col de l'utérus, 1500 ORL, 1500 cancers de l'anus, 200 du vagin et 100 du pénis.
La France veut suivre l'exemple de l'Australie, qui depuis plus de 10 ans, vaccine ses adolescents. Avec des résultats : la circulation des virus HPV a quasiment disparu, les lésions précancéreuses aussi.