"Mon mari peut-il aller chez sa maîtresse ?" : le 17 assailli d’appels farfelus pendant le confinement
27 mars 2020 à 14h25 par A.L.
Depuis le début du confinement mis en place par le gouvernement pour freiner la propagation du coronavirus, la police et la gendarmerie sont assaillies d'appels farfelus en tout genre. Entre les gens qui "veulent juste parler" et les personnes qui dénoncent leurs voisins, découvrez le florilège des plus belles perles !
Depuis le 17 mars dernier, les Français sont confinés à leur domicile, comme près de 3 milliards d'individus dans le monde. Une mesure mise en place par les gouvernements pour tenter d'endiguer la crise sanitaire mondiale liée au Covid-19 qui se joue actuellement. Depuis le début de ce confinement, nombreux sont les Français qui appellent les forces de l'ordre pour des raisons complètement loufoques. En effet, le numéro d’urgence de la police et de la gendarmerie, le 17, reçoit des milliers d'appels, parfois farfelus, comme l'a révélé l'AFP, relayée par Le Parisien.
"Contrôlé à 50km du domicile pour acheter du cassoulet"
"Il y a eu une explosion des appels, multipliés par trois les premiers jours du confinement", explique un policier. Depuis, "ça se résorbe, mais leur nombre reste important", souligne de son côté un porte-parole de la gendarmerie dans le Nord. "Des gens appellent pour tout et rien, parce qu'ils s'ennuient. Ils veulent juste parler", confie un autre policier. Par exemple, une Dijonnaise a récemment utilisé le 17 pour lancer un vibrant appel au secours: "Après mon divorce, j'ai réussi à retrouver quelqu'un. Mais il habite à 25 kilomètres de chez moi. Comment faire avec le confinement ?", a-t-elle demandé à l'agent qui lui a malheureusement parlé de verbalisation. "Mais on s'aime !", a plaidé la jeune femme au bout du fil.
Les policiers recensent également "quelques appels de dénonciation", comme en Ardèche : "Mon voisin discute avec beaucoup de gens et ne respecte pas le confinement" ou "il y a trop de monde chez mon voisin". Les forces de l'ordre soulignent pour autant que les appels pour signaler des rassemblements ne "sont pas de la délation, mais de la dénonciation, parce que derrière il y a un intérêt sanitaire et donc général". Pour d'autres en revanche le concept "d'urgence" est à revoir. Un homme, en Picardie, a par exemple été "contrôlé à plus de 50 km de chez lui, et a expliqué au gendarme avoir besoin d'acheter du cassoulet". Un autre "s'est déplacé pour faire laver sa voiture". Au Centre opérationnel de gendarmerie (COG) d'Ille-et-Vilaine, une personne inquiète "a appelé parce qu'elle avait l'habitude d'acheter sa viande halal à Lorient alors qu'elle habite dans notre département", raconte un gendarme. "On a eu un couple assez libertin qui voulait savoir si le mari pouvait passer le week-end comme d'habitude chez sa maîtresse !", poursuit-il. Une situation assez loufoque qui devrait malheureusement encore durer quelques semaines.