« Mes freins ont lâché » : elle porte plainte contre Smoovengo après un accident de Vélib'

Publié : 18 juin 2021 à 7h20 par Mikaël Livret

VOLTAGE
Les freins du vélib' qu'elle venait d'emprunter n'ont pas fonctionné.
Crédit : Velib'

Gravement blessée quand les freins de son velib ont lâché, une usagère vient de porter plainte contre l'opérateur Smoovengo pour mise en danger de la vie d'autrui.

« La sécurité des vélos devrait être la priorité des priorités ». Le dimanche 13 décembre 2020, en début d’après-midi, Hanna emprunte un Velib dans le XII arrondissement, comme elle le fait souvent. « J’utilise Vélib’ depuis longtemps. Je sais que les vélos en station sont souvent abîmés. J’ai donc fait toutes les vérifications d’usages avant de partir. Pneus gonflés, pédales et chaînes en place, poignées de freins apparemment opérationnelles… Tout semblait fonctionner », se souvient dans le Parisien la cycliste qui était partie par la rue de Reuilly, en très légère pente.

Pas de surcoût pour la course !

Quelques centaines de mètre plus loin, incapable d’activer les freins, la jeune femme de 26 ans termine violement sa course dans une voiture. Elle souffre alors de plusieurs fractures au pied et au tibia. « Freins défectueux », notera dans son rapport l’un des pompiers de Paris intervenu ce jour-là.

Elle tente ensuite de prendre contact avec l’opérateur, par mail et SMS pour lui remonter l’incident. La réponse 10 jours plus tard l’informe que son courrier avait bien été réceptionné, et que le surcoût de la course (3€) ne lui serait pas facturé ! Puis plus rien malgré ses nombreuses relances. Elle se décide alors à porter plainte.

L’ensemble de la flotte passe en réparation toutes les 3 semaines

Hanna, jeune étudiante de Créteil, qui n’avait jusqu’alors pas de réponse du gestionnaire du Velib’, a vu sa demande transmise à l’assureur pour indemnisation, selon le quotidien régional. Cette coïncidence ne décourage pas la jeune femme qui maintient sa plainte.

L’entretien est pointé du doigt dans un service sur-utilisé : l’opérateur recense actuellement, chaque jour, 700 réparations en atelier et 300 sur le terrain. En clair, avec 20 000 vélos en circulation, c’est l’ensemble de la flotte qui passe en réparation toutes les 3 semaines.