Ne pas partager les tâches ménagères pourrait-il devenir un délit ?
Publié : 7 avril 2022 à 9h53 par Michaël Livret
Une femme sur deux se dit favorable à un délit de non-partage des tâches ménagères selon une étude. 15% seraient même prêtes à porter plainte.
L’égalité ou rien. L’écologiste Sandrine Rousseau avait lancé l’idée d’un partage équitable des tâches ménagères, quitte à sanctionner les récalcitrant(e)s (l’égalité ou rien). Créer un délit de non-partage des tâches ménagères au sein du couple n’a pas vraiment convaincu les internautes. L’élue verte s’est attirée un torrent de critiques. Pourtant, d’après une étude Ifop pour Consolab, une femme sur deux et 44% des hommes adhèrent à une telle mesure.
57% en font plus que leur conjoint
« Ce qui me fatigue le plus, ce n’est même pas d’en faire davantage que mon compagnon, mais de devoir le féliciter lorsqu’il a effectué des tâches domestiques. Il cherche les compliments comme si cela relevait de l’exploit. Je ne lui demande pas de s’extasier à chaque fois que je passe l’aspirateur ou que je fais des courses », compare dans les colonnes du journal Le Parisien Juliette, 28 ans. En couple depuis trois ans, elle fait partie des 57 % de femmes disant « en faire plus que leur conjoint » à la maison (contre 16 % des hommes), rapporte l’étude.
16% ont mis fin à une relation
Ce sentiment d’injustice peut provoquer une rupture dans les relations de couple au point de pousser les femmes à devenir parfois radicales. Ainsi, selon l’étude Ifop, 42 % des Françaises ont déjà eu envie de partir quelques jours en le laissant se débrouiller avec vaisselles, lessives et autres repassages et 22 % ont même envisagé de le quitter pour cette raison.
Elles sont 16% à avoir déjà mis fin à une relation avec quelqu’un parce qu’il ne prenait pas sa part dans les tâches ménagère !