Meeting d’Eric Zemmour : le parquet de Bobigny ouvre une enquête après des violences pendant le discours du candidat

Publié : 6 décembre 2021 à 13h56 par Lucas Pierre

Villepinte : le parquet de Bobigny ouvre une enquête après les violences lors du meeting
62 personnes ont été interpellées par les forces de l'ordre.
Crédit : CC0

Le parquet de Bobigny ouvre une enquête ce lundi 6 décembre après la violente bagarre qui s’est déclenchée dimanche lors du meeting d’Eric Zemmour à Villepinte, en Seine-Saint-Denis. Plusieurs activistes de l’association SOS Racisme se sont levés avant de brandir un t-shirt portant l’inscription « non au racisme ». Eric Zemmour, quant à lui, porte plainte pour violences aggravées après avoir été blessé au poignet selon son équipe de campagne.

Le parquet de Bobigny annonce l’ouverture d’une enquête ce lundi 6 décembre. Elle fait suite à une violente bagarre qui s’est déclenchée ce dimanche lors du meeting du candidat à l’élection présidentielle Eric Zemmour au parc des expositions de Villepinte (Seine-Saint-Denis).

Le parquet indique que l’enquête, menée par la Sûreté départementale, porte notamment sur les violences commises à l’encontre des militants de l’association SOS Racisme. Au début du discours du candidat, plusieurs activistes se sont levés, arborant un t-shirt disant « non au racisme » avant d’être pris à parti par plusieurs personnes.

Saphia Aït Ouarabi, vice-présidente de SOS Racisme, s’attendait à ce que les membres de l’association soient évacués du meeting d'Eric Zemmou, mais ne s'attendait pas à autant de violence :
"L'action était préparée, avec nos 15 militants choisis. Quand bien même une action se fait dans un endroit totalement en opposition à nos valeurs, rien ne peut justifier cette ultra-violence ! On ne peut pas parler de provocation puisqu'en fait ils voulaient tuer nos militants. Aujourd'hui, on a 5 blessés, dont 2 qui ont dû être pris en charge par les pompiers. Une de nos militantes a eu le visage ensaglanté. Ils vont mieux, ils font constater leurs blessures et ils sont en train de porter plainte."
Saphia Aït Ouarabi, vice-présidente de SOS Racisme, réagit aux violences du meeting d'Eric Zemmour.
Saphia Aït Ouarabi, vice-présidente de SOS Racisme, réagit aux violences du meeting d'Eric Zemmour.
Crédit : Mathieu MESSAGE

L’autre point sur lequel doivent se pencher les enquêteurs, c’est l’empoignade d’Eric Zemmour par un individu, connu des forces de police, juste avant le discours du candidat. Le polémiste s’est par ailleurs vu attribuer 9 jours d’ITT (incapacité temporaire de travail). Son équipe de campagne assure que le candidat a été blessé au poignet juste avant de monter sur scène. Il porte plainte pour « violences aggravées avec préméditation » et « guet-apens ».