Les agriculteurs en colère manifestent à Paris
Publié : 2 février 2023 à 9h46 par Michaël Livret
À un mois du Salon de l’agriculture (25 fev - 5 mars 2023), les tracteurs ont envahi les rues de la capitale ce mercredi 8 février. Des bouchons à noter sur le périphérique. Mobilisation contre les différences de traitement sur l’usage de certains pesticides par rapport aux produits importés.
Ça n’a rien à voir avec les retraites. Les agriculteurs montent sur Paris ce mercredi pour manifester à l’appel de la FNSEA.
Plus de 2000 agriculteurs convergent vers l'esplanade des Invalides à Paris. Les convois, en provenance des autoroutes A13, A10, A6, A1, A4, N12 ou N20 stationneront sur les boulevards situés aux alentours de la porte de Versailles, après avoir emprunté le boulevard périphérique.
À 9h15, plusiurs portes étaient fermées à la circulation sur le périphérique sud entre les portes de Gentilly et de Saint-Cloud, avec un trafic complètement saturé dans ce sens dès la porte de Bagnolet.
Ils rejoindront ensuite l'esplanade des Invalides, en passant par la rue de Vaugirard, le boulevard Pasteur, l'avenue de Suffren et l'avenue de la Motte-Picquet.
Les agriculteurs se disperseront en début d'après-midi en rejoignant le périphérique au niveau du quai d'Issy. «Il est vivement recommandé aux automobilistes de contourner largement le secteur», préviennent les autorités.
La fédération des exploitants agricole proteste contre la multiplication de contraintes environnementales qui n’existent pas sur les produits importés. Et notamemnt celles concernant les néonicotinoïdes dans l'agriculture betteravière.
Le double jeu de l’exécutif
« Peut-on accepter de voir entrer en France des fruits et légumes, de la viande, des céréales produites à bas coûts qui ne respectent les mêmes normes sanitaires, environnementales, sociales ou de bien-être animal ? », s’interroge la FNSEA.
Pour le syndicat majoritaire, les pouvoirs publics jouent « un double jeu » en interdisant de plus en plus de traitements chimiques alors que les pays voisins et plus lointains continuent de les employer.
« Pas logé à la même enseigne »
« Le président de la République promet beaucoup, flatte les agriculteurs mais dans les faits, il sacrifie chaque jour son agriculture », déplore la fédération agricole qui réclame l’arrêt des « importations qui ne respectent pas nos standards de production et concourent à des distorsions de concurrence intolérables ».
Pour les agriculteurs, si tout le monde n’est pas logé à la même enseigne, l’État doit assumer en « accompagnant les agriculteurs face aux distorsions de concurrence », conclu la FNSEA.