Le préfet de police interdit le rassemblement des « Convois de la liberté » à Paris
Publié : 10 février 2022 à 12h08 par Lucas Pierre avec AFP
Le préfet de police de Paris, Didier Lallement, annonce l’interdiction des « convois de la liberté » à Paris censés se réunir ce vendredi 11 février. Partis de nombreuses villes françaises cette semaine, les convois doivent se rassembler dans la capitale pour la bloquer et demander le retrait du pass vaccinal. Parmi les revendications également : le pouvoir d’achat et le coût de l’énergie.
Le préfet de police a décidé d'interdire le rassemblement annoncé vendredi à Paris de convois de véhicules partis de tout le pays pour dénoncer les restrictions sanitaires, inspirés du mouvement lancé au Canada, qui menacent de bloquer la capitale. Plusieurs cortèges de ce mouvement, que ses organisateurs définissent comme « l'étape d'après » de la mobilisation antigouvernementale des « gilets jaunes » et des opposants au pass sanitaire, sont partis mercredi de Nice, Bayonne ou Perpignan, d'autres doivent se mettre en marche jeudi. Tous prévoient de se retrouver à Paris vendredi soir, avant de rallier Bruxelles pour une « convergence européenne » lundi 14 février.
La préfecture de police a annoncé l'interdiction, de vendredi à lundi, de cette mobilisation qui semble gagner de l'ampleur pour « risques de troubles à l'ordre public » et la mise en place d'un « dispositif spécifique (...) pour empêcher les blocages d'axes routiers, verbaliser et interpeller les contrevenants ». Le préfet Didier Lallement a donné « des consignes de fermeté » aux policiers, précise le communiqué, qui rappelle notamment qu'entraver la circulation est passible de deux ans d'emprisonnement. « L'organisateur d'une manifestation interdite peut être puni de six mois d'emprisonnement et de 7.500 euros d'amende et les participants seront verbalisés », ajoute la préfecture.
Le retrait du pass vaccinal comme principale revendication
Pas de quoi décourager Adrien Wonner, un éboueur et gilet jaune de 27 ans qui partira de Normandie. « On a organisé ça depuis suffisamment longtemps (...) on ira sur la capitale quoi qu'il arrive », a-t-il affirmé à l'AFP, assurant juste vouloir « faire entendre nos voix » mais « ne pas bloquer ».
Aucun lieu précis de regroupement n'a été mentionné par les participants, qui s'organisent sur les réseaux sociaux pour trouver des lieux où se reposer à chaque étape et ne prévoient pas nécessairement d'entrer dans Paris. Rémi Monde, l'un des initiateurs du mouvement, a indiqué à l'AFP que la revendication principale des manifestants était « le retrait (...) du pass sanitaire et de toutes les mesures de contrainte ou de pression liées à la vaccination », en plus de mesures sur le pouvoir d'achat ou le coût de l'énergie.