Colère des taxis : opération escargot ce lundi 4 mars à Paris

Publié : 4 mars 2024 à 11h58 par Estelle Lafont

Les chauffeurs de taxi en colère, un écho qui n'est pas sans rappeler le cri des agriculteurs
Une mobilisation des taxis place Vauban autorisée de 7 heures à 20 heures jusqu'au 11 mars
Crédit : Pexels - Jean-Baptiste Terrazzoni

Les taxis sont à l’arrêt aujourd’hui sur Paris et dans d’autres villes de France pour manifester leur mécontentement face à la nouvelle convention concernant le transport sanitaire.

C’est la cinquième fois en trois mois que les taxis manifestent leur mécontentement suite à la convention 2024 des tarifs pour les transports médicalisés et sanitaires.
Ce lundi, Paris mais également Nîmes, Toulouse ou encore Bordeaux sont en proie aux bouchons.
Depuis 8 heures ce matin, sur l’A13 en direction de Paris, un cortège ralentit le trafic aux abords de Vaucresson et près de 2 000 taxis sont attendus sur le périphérique pour rendre la circulation difficile toute la journée.
La préfecture de police de Paris a autorisé une manifestation à se tenir tous les jours place Vauban de 7 heures à 20 heures jusqu’au 11 mars.

La raison ?

Alors pourquoi les chauffeurs de taxi se mobilisent-ils ? En cause, la baisse du prix des courses lorsqu’il s’agit du transport d’un patient, mais aussi la concurrence des VTC (véhicules de transport avec chauffeur).

Pour les deux syndicats (FNAT et FNDT) qui appelaient à la mobilisation ce matin, cette nouvelle tarification pourrait amener parfois certaines TPE à refuser des courses pour protéger leur économie, fragilisée par l’inflation et l’augmentation des charges, en plus de faire peser sur les épaules des chauffeurs indépendants une rémunération trop faible pour rembourser leurs frais réels.
L’action des taxis ce matin vise à demander une renégociation de cette convention, liant les chauffeurs à la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM).

Les deux organisations syndicales demandent une table ronde regroupant Gabriel Attal ainsi que les ministres concernés (Santé, Transport, Economie et Finances) et assurent qu’un service minimum sera maintenu pour permettre aux patients d’honorer leurs rendez-vous.