Transports : les agressions sexuelles sur les femmes en forte hausse depuis 2011

Les plaintes pour violences sexuelles commises dans les transports en commun sont en très forte hausse. Voilà ce que dévoile un « procès-verbal de contexte » datant de 2022 consulté par le journal Le Parisien. Le résultat est sans appel : 57 000 plaintes ont été déposées en 2020 selon les chiffres de la police et de la gendarmerie. Soit deux fois et demi plus qu’en 2011. 

La « bonne nouvelle », c’est que le nombre d’agressions sexuelles de 3,9% dans les transports en commun est en baisse en Île-de-France depuis le début de l’année 2023 par rapport à la même période en 2021. 

Un choc psychologique important

Une bonne nouvelle qui, malheureusement, en cache une très mauvaise. Car l’explication de cette baisse tiendrait dans le fait que les victimes ne saisissent pas le « caractère délictuel » de ces agissements. Elles ne déposent donc pas plainte. D’autres encore auraient trop honte de ce qui leur est arrivé ou estiment que c’est inutile d’aller porter plainte, selon une explication venant de la bouche même des forces de l’ordre.

Toujours selon le document, le choc psychologique est si sévère pour les femmes que certaines n’arriveraient plus à réemprunter les transports publics en Île-de-France. D’autres seraient même impactées directement dans leur travail, en déposant, par exemple, une lettre de démission pour éviter de répéter le trajet.