Tentative d'assassinat d'une juge : la gendarmerie des Yvelines lance un appel à témoins
Publié : 27 septembre 2022 à 9h49 par Michaël Livret
Tentative d'assassinat d'une juge : la gendarmerie des Yvelines lance un appel à témoins
Crédit : Gendarmerie
La gendarmerie a lancé mardi un appel à témoins national et international pour retrouver le conducteur d'un deux-roues dans le cadre de l'enquête sur la tentative d'assassinat d'une juge à son domicile, à Versailles (Yvelines), en 2019.
L’enquête au point mort. Trois ans après l’agression d’un magistrate à son domicile, les enquêteurs n’ont pas de pistes. La magistrate, une des présidentes de la cour d'assises des Yvelines, avait été visée à la tête le matin du 17 juin 2019 alors qu'elle se trouvait chez elle.
"Deux individus, circulant sur une motocyclette, accèdent au domicile de la magistrate qui est victime du tir d'une arme", rappelle dans un communiqué la section de recherches (SR) de la gendarmerie de Versailles, chargée des investigations. Gravement blessée, elle avait été hospitalisée durant trois jours et opérée, souffrant de plusieurs fractures au visage.
"Un homme avec une cicatrice sur la joue"
Avec cet appel à témoins diffusé en France et à l'étranger, les enquêteurs "cherchent à recueillir tous les éléments susceptibles de permettre d'identifier ce témoin important", un homme "susceptible d'avoir circulé sur une motocyclette de marque Yamaha", est-il précisé.
L'appel à témoins présente la photo d'un homme "de type afro-antillais, mesurant entre 1,70m et 1,80m, âge apparent 25-40 ans", de "corpulence normale" avec une "moustache naissante" et "un collier de barbe non fourni" présentant "une cicatrice sur la joue".
"Toute personne susceptible de détenir et apporter des éléments permettant l'identification ou la localisation du témoin" peut contacter le groupe homicides de la SR de Versailles au 01.39.49.50.50 ou 06.75.96.59.52 ou par mail sur sr.versailles+PROCCA78@gendarmerie.interieur.gouv.fr, est-il précisé.
60 agressions de magistrats chaque année
Fait rarissime, l'agression d'une magistrate à son domicile avait suscité l'émoi et l'indignation du monde judiciaire.
L'Union syndicale des magistrats, majoritaire dans la profession, s'était alors dite "vivement préoccupée" par la sécurité des juges.
Selon la garde des Sceaux de l'époque, Nicole Belloubet, 60 agressions visant magistrats ou greffiers sont signalées chaque année au ministère.