Sécurité renforcée après la cyberattaque des collèges et lycées en Île-de-France

Publié : 25 mars 2024 à 9h38 par Michaël Livret

Sécurité renforcée après la cyberattaque des collèges et lycées

Crédit : Illustration - Lycée Jean Vilar à Meaux (Seine-et-Marne)

Après les menaces d'attentat reçues la semaine dernière sur les ENT de 150 collèges et lycées de l’Île-de-France et des Hauts-de-France, les Espaces Numériques de Travail sont suspendus. Des renforts policiers sont aussi déployés ce lundi aux abords des établissements scolaires.

À la suite d'une série de piratages informatiques, les plateformes numériques d'échange entre élèves, parents et enseignants sont fermées jusqu'à nouvel ordre.


Cette plateforme, qui sert de lien entre enseignants, élèves et parents pour transmettre notamment les devoirs, a subi plusieurs cyberattaques entraînant la diffusion de contenus menaçant d'attentats


« Levée de doute »


Ce sont des élèves des académies de Créteil (Seine-et-Marne, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne), de Paris et de Versailles (Val-d'Oise, Yvelines, Essonne et Hauts-de-Seine), qui ont reçus les premières menaces mercredi dernier (20 mars 2024). Les établissements concernés "ont fait l'objet d'une levée de doute", explique le ministère de l'Éducation nationale.


Des lycées et des collèges franciliens ainsi que des Hauts-de-France feront l'objet d'une surveillance renforcée ce lundi 25 mars après la réception de ces messages.


Le même protocole a été appliqué pendant le week-end après la découverte de menaces sur l'ENT des académies d'Amiens (Aisne, Oise et Somme) et de Lille (Nord, Pas-de-Calais).


« Un accompagnement psychologique pour les enfants »


Les services de la ministre de l’Éducation nationale disent prendre très au sérieux ces menaces mais rappellent que les messages envoyés aux élèves franciliens prédisaient des attaques qui n'ont finalement pas eu lieu aux dates et aux heures annoncées par les pirates. 


En attendant que l'accès aux ENT soit rétabli pour tous dans ces cinq académies, les personnels, les élèves et leurs parents devront communiquer par d'autres canaux, ce qui ne pose pas de problème majeur, selon le ministère.


Un contexte de menace terroriste


Certains élèves ont été exposés à des messages violents, et même à une vidéo de décapitation. Le ministère de l'Éducation a annoncé "un accompagnement psychologique à tous les enfants ou adultes qui ont visionné malgré eux les vidéos choquantes".


Dans ce contexte, et suite à l’attentat perpétré à Moscou vendredi 22 mars et revendiqué par l’État Islamique, Emmanuel Macron a décidé de relever le plan Vigipirate au niveau « urgence attentat », le plus haut niveau de menace.