RATP : un appel à la grève le 18 février pour une augmentation des salaires

Publié : 8 février 2022 à 17h42 par Lucas Pierre avec AFP

On ne connaît pas encore le détail des perturbations à venir.

Crédit : CCO

L’intégralité des organisations syndicales au sein du groupe RATP appelle à un mouvement de grève le vendredi 18 février prochain. Tous les syndicats s’accordent à demander une revalorisation des salaires supérieure à celle proposée ce mardi 8 février par la direction générale de la RATP.

L'ensemble des organisations syndicales de la RATP appelle à une journée de grève vendredi 18 février pour demander une revalorisation salariale substantielle au vu du contexte économique et de l'inflation. « La proposition de la direction lors des audiences des négociations annuelles obligatoires (NAO) est une provocation de trop », écrivent la CGT, FO, l'Unsa, Solidaires et La Base dans un communiqué commun. La direction générale de la RATP a proposé une augmentation de 0,4% « à saupoudrer en diverses mesures sociales », dénonce le communiqué.


« Les bénéfices engendrés par la RATP depuis 2015 dépassent un milliard d'euros. Ceux de 2021 vont avoisiner les 200 millions d'euros », assurent les organisations réunies mardi en intersyndicale. La journée de grève est prévue le 18 février, premier jour des NAO sur les revalorisations salariales. La CGT, premier syndicat du groupe, demande 3% de revalorisation annuelle sur les trois prochaines années pour rattraper le gel des salaires de ces dix dernières années. 


Les prix de l’énergie mis en cause


« On est en année électorale, il y a les discours sur la nécessité d'augmenter les salaires, mais la direction de la RATP fait la sourde oreille », a souligné Bertrand Hammache, délégué syndical central CGT. « Le smic a été augmenté de 0,9% alors 0,4 c'est de la provocation », a renchéri son homologue de l'Unsa Arole Lamasse. Lui aussi demande 3% d'augmentation minimum pour compenser l'inflation. En janvier, l'inflation est repartie à la hausse en France à 2,9% sur un an après être restée stable à 2,8% en décembre, tirée notamment par les prix de l'énergie.