Quand un fragment des toits de Paris se transforme en objet design
Publié : 17 juin 2022 à 13h41 par Mathieu Message
La créatrice de Toit de Paris, Constance Fichet-Schulz, avec un fragment de zinc gravé.
Crédit : Mathieu MESSAGE
Récupérer les feuilles de zinc sur les chantiers et les transformer en objets de décoration, c'est l'idée de la start-up Toit de Paris. L'occasion de s’offrir un fragment de Paris, personnalisé, en choisissant même un morceau provenant d’une toiture de son arrondissement.
Recycler la vieille taule des toits parisiens pour en faire un objet de décoration. C’est le pari de la boutique en ligne Toit de Paris, qui récupère les feuilles de zinc pour en faire des objets design. Une fois sélectionnées, les feuilles sont rachetées aux couvreurs directement sur les chantiers, puis retravaillées au moyen d’un pliage qui veut rappeler la forme des toits parisiens. Une pièce souvenir d'un passage à Paris, mais pas uniquement !
Recycler du zinc pour en faire une pièce unique
Sur chaque plaque, une technique de sérigraphie propose un plan de Paris ou de l’un de ses arrondissements, avec les coordonnées du toit dont est issue la pièce. Des tarifs qui vont de 49 à 159€.
Au-delà de l'objet et du côté artistique, il y a aussi un geste écologique en recyclant des pièces destinées à être jetées à la décharge. Constance Fichet-Schulz détaille sa démarche :
"Nous récupèrons ces feuilles vieillies par le temps auprès des entreprises de couverture parisiennes. Elles sont ensuite envoyées dans un atelier de fabrication, situé près de Nantes (Loire-Atlantique), où elles sont découpées et transformées. Le temps de fabrication varie de 2 à 5 semaines, selont le travail demandé sur la pièce. Ensuite nous mettons en vente les créations sur notre boutique en ligne, ou bien dans certains lieux iconiques de Paris, comme la Tour Eiffel ou l'Arc de Triomphe."
Plusieurs sérigraphies effectuées sur des pièces de zinc par Toit de Paris.
Crédit : Mathieu MESSAGE
Des clients à l'international
Ces créations "made in Paris" plaisent aux Franciliens, mais s’exportent aussi jusqu'aux États-Unis ou au Japon. Constance Fichet-Schulz s'amuse de voir ces fragments de toits partir aux quatre coins du globe :
"À la base, c'était quelque chose qu'on avait imaginé pour des touristes, mais en fait on s'est vite rendu compte qu'il y avait un intérêt de tous les Français, qui sont aussi ailleurs en Europe et dans le monde. En fait, il y a une dimension sentimentale liée à la ville de Paris. On a eu un couple d'Italiens, un peu âgés, qui est venu dans nos bureaux, et c'était hyper touchant ! Ils ne parlaient pas du tout français, mais avaient envie de rapporter ça chez eux ! Je crois que ce qui rassemble toutes ces personnes, c'est que ce sont des amoureux de Paris. À travers cet objet, les gens racontent leur histoire, tout simplement !"
Parmi les futurs projets, Constance Fichet-Schulz voudrait récupérer la taule usée des toits de certains musées parisiens, pour proposer des collections spéciales autour de ces monuments iconiques.
Titre :Constance Fichet-Schulz, créatrice de la start-up "Toit de Paris".
Crédit :Mathieu MESSAGE
Constance Fichet-Schulz, créatrice de la start-up "Toit de Paris".