Procès de Brétigny : la parole aux victimes

Publié : 31 mai 2022 à 8h51 par Michaël Livret avec AFP

Procès de Brétigny : la parole aux victimes

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Six semaines après le début du procès de la catastrophe de Brétigny, une quarantaine de rescapés, blessés, proches des sept victimes décédées ou représentants de syndicats ferroviaires vont s’exprimer à la barre.

Après les fautes, la douleur. Six semaines après le début du procès, une quarantaine de rescapés, blessés, proches des sept victimes décédées ou représentants de syndicats ferroviaires vont déposer à la barre du tribunal correctionnel d'Évry jusqu'à lundi. En tout, 435 victimes ont été identifiées et parmi elles, 184, dont 9 personnes morales, se sont portées parties civiles et seulement un petit quart ont décidé de témoigner.


Des centaines de victimes


Après avoir étudié les fautes reprochées à la SNCF et RFF, le tribunal d'Evry entendra à partir de mardi plusieurs dizaines de parties civiles qui vont raconter leur "traumatisme" après la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge qui a fait 7 morts et des centaines de blessés en 2013.


Le tribunal doit, jusqu'au 17 juin, établir les responsabilités de chacun dans le déraillement de ce train Intercités Paris-Limoges en gare de Brétigny-sur-Orge, le 12 juillet 2013, faisant sept morts et des centaines de blessés physiques et psychologiques.


Les causes de l'accident au cœur du procès


Sont jugés le cadre qui a réalisé la dernière tournée de surveillance, SNCF Réseau (qui a succédé à Réseau ferré de France, RFF, gestionnaire des voies) et la Société nationale SNCF (héritière pénalement de SNCF Infra, chargée de la maintenance) pour "homicides involontaires" et "blessures involontaires".


Le retournement d'une éclisse, sorte de grosse agrafe reliant deux rails, a causé l'accident. L'instruction a conclu à un processus lent de dégradation de l'appareil de voie, combiné à une surveillance défaillante. Une hypothèse contestée par la SNCF, qui impute l'accident à un défaut indécelable de l'acier.