Aéroports de Paris : appel à la grève du 1er au 5 juillet

Publié : 1er juin 2021 à 11h15 par Iris Mazzacurati

Les syndicats ont décidé de lancer une grève à partir du 1er juillet car c'est "le premier gros week

Crédit : CC by '�Karthik'� '�Nadar'�

L'ensemble des organisations syndicales d'Aéroports de Paris (ADP) a lancé mardi 1er juin, un appel à la grève du 1er au 5 juillet pour obtenir le retrait du plan d'adaptation des contrats de travail (PACT) qui doit entraîner des baisses de salaire et du plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) qui l'accompagne.

Le projet de la direction va "supprimer définitivement plus d'un mois de salaire à tous les salariés et les obliger à accepter des mobilités géographiques génératrices de temps de trajets supplémentaire", dénoncent la CGT, la CFE-CGE, l'Unsa, la CFDT et FO dans un communiqué commun. Le plan prévoit, en effet, de supprimer certaines primes, ce qui aboutirait à des baisses de salaire allant de 4 à 8%, selon la direction. En cas de refus, le salarié s'expose à un licenciement par le biais d'un PSE. Le 21 mai, le comité social et économique (CSE) d'ADP s'est prononcé contre le projet. L'objectif pour la direction est de réaliser des économies dans un contexte de pandémie mondiale qui a considérablement affecté l'activité d'ADP.


"le premier gros week-end de départs de l'été"


Les syndicats ont décidé de lancer une grève à partir du 1er juillet car c'est "le premier gros week-end de départs de l'été", a expliqué Laurent Garssine, délégué Unsa. Cela coïncide également avec le retour des effectifs, "tout le monde reprend à 100%, il n'y aura plus d'activité partielle", assure Laurent Garssine. "On veut préparer une action d'envergure qui soit une réussite", espère Daniel Bertone, délégué syndical CGT. Des manifestations sont prévues sur les plateformes d'Orly et de Roissy.


La direction a déjà signé en décembre avec tous les syndicats représentatifs (CGT, CFE-CGC et Unsa) un accord pour une rupture conventionnelle collective (RCC) qui prévoit 1 150 départs en 2021, dont 700 non remplacés. "Comment l'État, actionnaire majoritaire, (...) peut-il laisser (le PDG d'ADP) engager un plan social destructeur et sans aucune justification économique alors que 1 150 salariés partent déjà", interrogent les organisations syndicales dans leur communiqué. Elles dénoncent également le rachat par ADP des aéroports indiens (GMR) pour 1,2 milliard d'euros en 2020. (Avec AFP)