Mis en examen pour trafic de drogue, Nicolas Jeanneté siègera quand même au Conseil de Paris
Publié : 29 mars 2023 à 11h06 par Michaël Livret
Illustration - Nicolas Jeanneté siègera au Conseil de Paris malgré sa mise en examen
Crédit : Zigsfy
Il n’entend pas démissionner, ni se mettre en retrait, indique l’avocate de l’élu parisien dans un communiqué.
Envers et contre tous. Nicolas, élu d’opposition à la mairie de Paris mis en examen notamment pour trafic de stupéfiants et consultation d’images pédopornographiques, va continuer de siéger comme non-inscrit au Conseil de Paris et à la mairie du 15e arrondissement, a indiqué son avocate dans un communiqué.
Depuis la révélation de sa garde à vue, lundi 20 mars, Nicolas Jeanneté a été suspendu de toute fonction au sein du groupe LR et apparentés présidé par Rachida Dati :
Mis en retrait de son poste de directeur de son parti
« Les valeurs que nous défendons et mes combats de vie sont bafoués et contraires à tout ce qui a fondé mon engagement. Si je respecte la présomption d’innocence, je prends acte de son communiqué de presse dans lequel Nicolas Jeanneté reconnaît des faits particulièrement graves. Cela implique qu’il en tire les conséquences et démissionne de ses fonctions électives », rabâche la principale opposante à la mairie de Paris.
L’élu centriste, était jusqu’à cette affaire vice-président du groupe LR et apparentés au Conseil de Paris.
Prochain Conseil de Paris en juin
Il a aussi été mis en retrait de son poste de directeur de son parti, Le Nouveau Centre - Les Centristes. Le maire du 15e arrondissement, Philippe Goujon (LR), lui a aussi retiré sa délégation à la tranquillité publique, à la prévention et à la police municipale.
Le prochain Conseil de Paris n’aura lieu qu’au mois de juin. Si Nicolas Jeanneté persiste et signe, il siègera sur le banc des élus « non-inscrits », non loin de Christophe Girard, ex-adjoint à la culture démis de sa délégation par Anne Hidalgo pour ses « relations amicales » avec l’écrivain Gabriel Matzneff, accusé de viols sur mineurs. Figurent aussi sur ce banc des « exilés » Maxime Cochard, ancien élu communiste accusé de viol dont l’affaire a été classée sans suite.