Le Congrès américain a contraint l’entreprise chinoise ByteDance de vendre son réseau social, sous peine d’interdiction

Publié : 24 avril 2024 à 18h00 par Lucas Pierre

Les États-Unis pourraient bientôt interdire Tik Tok sur leur territoire.

Crédit : CC0

Le Congrès américain a voté une loi ce mardi 23 avril pour obliger ByteDance, entreprise chinoise, à revendre Tik Tok sous peine d’interdiction du réseau social aux États-Unis.

Les États-Unis vont-ils interdire Tik Tok sur leur territoire ? Le Congrès américain a voté un ultimatum, ce mardi 23 avril, contraignant ByteDance, entreprise chinoise détentrice du réseau social, à vendre son application dans les plus brefs délais. Si tel n’est pas le cas, le gouvernement américain pourrait ainsi décider d’interdire Tik Tok sur son territoire, en empêchant le réseau social d’exister auprès de Google et d’Apple. 


Joe Biden lui même devrait promulguer cette loi prochainement, le président des États-Unis ayant pourtant lui-même recours à l’application pour sa campagne en vue d’une potentielle réélection cette année. En cause ? Les risques d’espionnages dont les États-Unis s’inquiètent depuis déjà plusieurs années. 


Le Conseil européen aussi s’attaque à Tik Tok


Tik Tok serait même une menace pour la « sécurité nationale », selon le patron du FBI, Christopher Wray, dans un entretien avec la chaîne NBC ce mardi soir. ByteDance « a des obligations vis-à-vis du gouvernement chinois », a-t-il affirmé. De leur côté, nombreux sont ceux qui s’opposent à l’idée d’une fermeture pure et simple du réseau social aux États-Unis. Un Américain sur deux utilise d’ailleurs Tik Tok, et le patron de X, Elon Musk, s’est lui-même opposé à une telle mesure, mettant en avant la « liberté d’expression ». 


Chez nous, l’Union européenne a décidé d’interdire l’accès à Tik Tok aux députés européens en empêchant l’usage de l’application quand les parlementaires sont connectés au réseau wi-fi du bâtiment. La Commission européenne a de son côté ouvert une enquête contre l’application Tik Tok Lite, qui rémunère les spectateurs de vidéos en bons d’achats pour ses sites partenaires, comme Amazon, et menace le groupe chinois ByteDance d’une interdiction, mettant en avant des risques pour la santé mentale des jeunes.