La pratique du sport chez les femmes : quelques règles physiologiques à connaître

30 janvier 2023 à 15h16 par Maud Tambellini

Comment promouvoir davantage la pratique du sport chez les femmes dans les médias ? Toute cette semaine se déroule l’opération "Sport Féminin Toujours" lancée par l’Arcom (anciennement le CSA). Sur Voltage, on a choisi de rappeler quelques règles physiologiques à connaître.

En 2023, l’opération « Sport Féminin Toujours » se déroule du 30 janvier au 5 février. Organisée par l’Arcom, la thématique retenue cette année est celle « du sport comme remède ». L’idée est de mettre en valeur des femmes dont la pratique sportive a joué un rôle essentiel dans leur émancipation ou leur guérison.


Mais être une femme et faire du sport comporte des règles à connaître pour éviter les blessures ou de développer des pathologies. C’est un sujet relativement tabou encore, mais saviez-vous par exemple que 50% des sportives de haut niveau souffriraient d’incontinence urinaire liée à l’effort ?


Ne pas s’entraîner comme un homme


Pour Juliana Antéro, chercheuse épidémiologiste à l’INSEP, le développement de cette pathologie est majoritairement lié au fait qu’on entraine les athlètes hommes et femmes de la même façon. Pourtant physiologiquement, ce n’est pas la même chose.


Je ne parle pas en termes de force ou d’endurance. Juliana Antéro prône par exemple la prévention dès le plus jeune âge chez les filles du besoin d’identifier les muscles du périnée et de savoir les contracter. C’est un groupe de muscles qui entoure l’urètre, le vagin et l’anus et permet d’amortir les pressions abdominales.


Ce n’est pas pour rien, si après un accouchement, des séances de rééducation du périnée sont prescrites aux nouvelles mamans. Car sans périnée tonique, il y a donc un risque de fuites urinaires.


Des phases du cycle menstruel plus propices aux blessures


Autre règle à connaître lorsqu’on est une femme et que l’on veut pratiquer une activité sportive à haute intensité, certaines phases du cycle menstruel sont plus propices aux blessures. D’après Juliana Antéro, les femmes auraient plus tendance à se faire mal juste avant leurs règles.


Il est donc recommandé d’adapter son entrainement en ralentissant par exemple la cadence à ce moment-là. À l’inverse, dans la phase folliculaire ou pré-ovulatoire du cycle, les taux de testostérone et d’œstrogènes augmentent et l’on observe une meilleure tolérance à la fatigue et à la douleur.