Élève arrêté en plein cours à Alfortville : « il faut envoyer des messages forts »
Publié : 20 septembre 2023 à 16h10 par Maud Tambellini
L'adolescent est sorti de classe, menotté devant tous ses camarades
Crédit : Pexels
Un élève de 14 ans a été arrêté par des policiers en plein cours lundi dans le Val-de-Marne à Alfortville. L’adolescent a reconnu des faits de harcèlement envers une élève d’un autre établissement de la ville. « Il faut envoyer des messages forts » a déclaré Olivier Véran face à un début de polémique.
C’est peut-être la première fois que ce genre d’arrestation se produit dans le Val-de-Marne. Cinq policiers ont fait irruption en plein cours lundi au collège Henri-Barbusse d’Alfortville, pour arrêter un garçon de 14 ans, accusé de harcèlement et menaces de mort sur une élève transgenre de 15 ans, scolarisée dans une autre école de la ville.
Il est sorti de classe, menotte aux poignets et conduit au commissariat où il a avoué les faits. Si les messages de harcèlement sur le réseau social Instagram ont été unanimement condamnés, en revanche la méthode d’arrestation a interrogé jusqu’au rectorat de Créteil.
« Ça a été fait en conformité »
Face à un début de polémique sur une méthode un peu trop musclée, le porte-parole du gouvernement Olivier Veran a déclaré que le travail des policiers « avait été fait en conformité avec l’accord du parquet et l’équipe éducative ».
« C’est comme ça qu’on s’en sortira face au fléau du harcèlement, c’est comme ça qu’on protégera aussi nos enfants, en envoyant ces messages très forts » a ajouté Olivier Véran.
Le gouvernement a décidé de prendre le problème du harcèlement scolaire à bras-le-corps depuis le suicide de Nicolas à Poissy début septembre. Une lettre du rectorat de Versailles envoyée aux parents de la victime a aussi créé une vive indignation.
Le ministre de l’Education nationale Gabriel Attal a, en réponse, annoncé son intention de lancer un audit de l’ensemble des académies sur la façon dont elles traitent les signalements de cas de harcèlement.