Bientôt des sanctions contre les véhicules trop polluants en Île-de-France

Publié : 26 octobre 2022 à 9h14 par Michaël Livret

Des amendes automatiques sont à l'étude.

Crédit : Capture Google-Maps

Le gouvernement veut des contrôles automatisés dans les zones à faible émission (SFE) en 2024. Les véhicules Crit Air 4 et 5 ou les vieux diesel seront notamment ciblés.

Des radars anti-pollution dans les zones à faible émission ? Le gouvernement a esquissé le principe de contrôles automatisés pour sanctionner les véhicules trop polluants d'ici l’été 2024, afin de garantir la qualité de l'air dans les aires urbaines.


Les Zones à faible émission (ZFE, ou ZFEm) "sont une nécessité pour des raisons écologiques et de santé publique", a insisté le ministre délégué aux Transports Clément Beaune. Actuellement, 11 agglomérations ont déjà mis en place des restrictions pour les véhicules polluants, dont Paris et la petite couronne où les Crit'Air 4 et 5 n'ont théoriquement plus le droit de rouler.


Jusqu'à présent, aucune sanction n'a été prise. "Il faut faire le maximum pour que le contrôle sanction automatisé soit développé le plus rapidement possible", a insisté Clément Beaune, appelant à réaliser des contrôles en attendant.


Y aura-t-il des portiques ou des caméras pour effectuer les contrôles automatisés ?


Le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu assure que les "caractéristiques techniques des projets retenus seront présentées lorsqu'ils seront connus". Peu importe la méthode de verbalisation, les contrevenants s'exposeront à une contravention de classe 3, soit une amende forfaitaire de 68 euros, a précisé le ministère de la Transition écologique.


Dès le 1er janvier 2023, les véhicules Crit'Air 5 (véhicules diesel produits avant 2001) y seront interdits. Au 1er janvier 2024, ce sera au tour des Crit'Air 4 (diesel avant 2006) puis des Crit'Air 3 (diesel avant 2011 et essence avant 2006) le 1er janvier 2025.


40.000 décès liés aux particules fines chaque année


Conséquence de ces annonces, le report de l'interdiction permanente des véhicules Crit'Air 3 de juillet 2023 à septembre 2024 en Île-de-France sera soumis au vote du conseil métropolitain, a indiqué à l'AFP Patrick Ollier, président de la Métropole du Grand Paris, pour laisser le temps aux usagers de la route de changer de véhicule.


À l'horizon 2025, ce sont 43 agglomérations d'au moins 150.000 habitants qui seront concernées.


Santé publique France estime que chaque année 40.000 décès sont liés aux particules fines. "Il y a une absence de volonté politique, chaque mois de retard ce sont des morts en plus", a tonné David Belliard, appelant à la mise en place de contrôles le plus rapidement possible mais aussi de mesures d'accompagnement pour les ménages les plus modestes.


(avec AFP)